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Les cahiers de vacances sont-ils vraiment utiles ?

10 juillet 2024

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« Mais oui, mais oui, l’école est finie ! ». Il est temps pour vous et vos enfants de prendre la route des vacances. N’oubliez pas vos maillots de bain, vos lunettes de soleil et les cahiers de vacances ! À moins que vous ne les laissiez au fond d’un tiroir…

Dans cet article, nous allons remonter le temps et revenir à la création des cahiers de vacances. Qui les a inventés et pourquoi ? Nous allons vous montrer que sous leurs airs ludiques, les livrets de vacances peuvent être également une source de stress pour les enfants. Pourtant, nous avons tous besoin, enfants comme adultes, d’entretenir notre cerveau. Alors, les cahiers de vacances : utiles ou pas ? Et s’il existait des solutions alternatives qui permettent à nos neurones de toujours être stimulés, tout en relâchant la pression ?

Cahiers de vacances : qui les a inventés ?

Difficile de passer à côté. À l’approche des congés d’été, les cahiers de vacances pullulent dans les rayons des supermarchés et des librairies. Il y en a pour tous les âges et pour tous les goûts. Du carnet d’activité pour préparer sa rentrée en petite section (Merci Tchoupi !) à celui pour réussir son entrée en école d’ingénieur, comment ne pas trouver son bonheur ? Mais qui a eu cette idée folle, un jour d’inventer le cahier de vacances ?

Origine des cahiers de vacances

L’origine des cahiers de vacances remonte aux années 1930, une période de transformation et de modernisation de l’éducation en France. À cette époque, le système éducatif français connaissait des réformes visant à rendre l’éducation plus accessible et plus structurée pour tous les enfants, indépendamment de leur milieu social. C’est dans ce contexte que les cahiers de vacances ont vu le jour.

L’idée des livres d’activités pendant les congés est attribuée à Roger Magnard, un directeur d’école français. Face à la longue interruption estivale, il s’est préoccupé des risques de perte d’acquis scolaires chez les élèves. En effet, après des mois d’apprentissage intensif, les grandes vacances pouvaient entraîner un « glissement estival », c’est-à-dire une diminution des compétences scolaires acquises au cours de l’année.

Roger Magnard a conçu le premier cahier de vacances comme une solution à ce problème. Son objectif était de créer un outil qui permettrait aux enfants de continuer à apprendre et à réviser pendant les vacances d’été, mais d’une manière ludique et attractive. Le premier cahier de vacances publié par Magnard a été un succès, marquant le début d’une nouvelle tendance éducative.

Évolution des cahiers de vacances

Depuis leur création, les cahiers de vacances ont considérablement évolué pour s’adapter aux besoins changeants des élèves, des parents et des enseignants. Leur succès initial a rapidement conduit à une diversification de leur contenu et de leur format, ainsi qu’à une expansion de leur popularité au-delà des frontières françaises.

Au fil des décennies, les éditeurs ont multiplié les efforts pour rendre les cahiers de vacances plus attrayants et plus utiles. Les premiers cahiers, principalement axés sur les matières fondamentales comme le français et les mathématiques, ont progressivement intégré d’autres disciplines. Aujourd’hui, on trouve des cahiers couvrant une large gamme de sujets, y compris les sciences, l’histoire, les langues étrangères, et même l’éducation artistique.

Les livrets de vacances ont également évolué pour inclure des sections ludiques et interactives. Des jeux, des énigmes, des activités manuelles et des projets créatifs sont souvent intégrés pour rendre l’apprentissage plus amusant.

La personnalisation est un autre aspect clé de l’évolution des cahiers de vacances. Les éditeurs proposent des cahiers adaptés à chaque niveau scolaire, de la maternelle au lycée. Cette personnalisation permet de répondre aux besoins spécifiques des élèves en fonction de leur âge et de leur niveau de compétence.

Le concept des cahiers de vacances a rapidement franchi les frontières françaises et s’est étendu à d’autres pays. En Europe et ailleurs, des éditeurs ont adopté cette idée et ont créé leurs propres versions adaptées aux curriculums et aux cultures locales.

Cahiers de vacances : utiles ou pas ?

Chez Apili, nous ne sommes pas de grands défenseurs des cahiers de vacances, mais cela ne signifie pas pour autant que nous vous conseillons de laisser les cerveaux de vos enfants sur « OFF » pendant deux mois.

Pourquoi faut-il continuer de « travailler » durant les vacances scolaires ?Comment faire travailler le cerveau des enfants.

Stanislas Dehaene, titulaire de la chaire de psychologie cognitive expérimentale au Collège de France et président du Conseil scientifique de l’Éducation nationale, a longuement étudié les capacités d’apprentissage des enfants. D’après lui, le cerveau des plus jeunes est « en permanence allumé », il s’agit du « dispositif d’apprentissage le plus élaboré dont on dispose sur la planète ». Le neuroscientifique précise toutefois que le cerveau a une courbe d’oubli décroissante. « On perd plus rapidement les informations si on ne les répète pas ».

Renforcement des acquis scolaires

Pendant l’année scolaire, les élèves accumulent une grande quantité de connaissances et de compétences. Cependant, durant les longues vacances, il est facile pour ces acquis de s’éroder. Continuer à travailler durant les congés d’été, par le biais d’activités éducatives, permet de consolider ce qui a été appris. Les révisions régulières aident à fixer les connaissances dans la mémoire à long terme et à éviter la perte de compétences. Par exemple, revoir des notions de mathématiques ou de lecture de manière ludique peut aider à éviter le « glissement estival » où les élèves oublient une partie des connaissances acquises.

Maintien d’une routine éducative

Les enfants sont plus épanouis et plus ouverts aux nouvelles notions dans des environnements structurés. Les vacances scolaires peuvent représenter une rupture brusque de cette routine. En continuant des activités éducatives, même sous une forme plus détendue, les écoliers gardent une certaine discipline et habitude d’apprentissage. Maintenir une routine éducative permet aussi de structurer les journées de manière équilibrée entre loisirs et apprentissage, favorisant ainsi un rythme de vie sain. De plus, cela aide à développer l’autodiscipline et la gestion du temps, des compétences essentielles pour la réussite scolaire et au-delà.

Préparation de la rentrée

La transition entre les vacances et la reprise des cours peut être un moment stressant pour de nombreux élèves. En continuant à travailler durant les vacances, les enfants peuvent mieux se préparer pour la rentrée. Cela inclut non seulement la révision des matières déjà apprises, mais aussi l’introduction de nouvelles notions qui seront abordées l’année suivante. Les écoliers commencent ainsi une nouvelle année scolaire avec plus de confiance et sont moins susceptibles de se sentir submergés par le retour à un environnement d’apprentissage structuré.

Pourquoi les livrets de vacances ne sont-ils pas une solution adaptée ?

Chez Apili, nous sommes convaincus que le cerveau des enfants a besoin d’être entretenu et stimulé tout au long de l’année, y compris durant la période estivale. Cela dit, le cahier de vacances ne nous semble pas la meilleure solution pour plusieurs raisons.

Risques de surcharge

Les livrets de vacances peuvent parfois représenter une charge de travail trop importante pour les élèves. Les vacances doivent rester avant tout un moment de détente et de repos. Imposer des exercices scolaires pendant cette période peut entraîner une surcharge cognitive et un stress supplémentaire pour les enfants. Après une année scolaire souvent chargée, il est crucial de permettre aux écoliers de se reposer et de se ressourcer. La surcharge peut non seulement affecter leur bien-être mental, mais aussi leur motivation à apprendre une fois l’école reprise.

Perte de motivation

Les cahiers de vacances peuvent également provoquer une perte de motivation chez les enfants. Si ces cahiers sont perçus comme une corvée, ils peuvent engendrer un sentiment de contrainte et de résistance envers l’apprentissage. Les enfants ont besoin de vacances pour se déconnecter et se reposer, et les obliger à travailler peut diminuer leur enthousiasme pour les études. De plus, si les exercices ne sont pas suffisamment variés ou stimulants, ils risquent de devenir ennuyeux, ce qui peut décourager les enfants.

Manque de flexibilité

Les cahiers de vacances suivent généralement une structure rigide qui ne tient pas compte des intérêts individuels des élèves ou de leurs rythmes d’apprentissage. Cette absence de personnalisation peut décourager les enfants, surtout ceux qui ont besoin d’approches plus flexibles et adaptées pour rester motivés.

Absence d’interaction sociale

Les livrets de vacances sont souvent des activités solitaires. Le manque d’interaction avec d’autres personnes peut priver les enfants de précieuses opportunités de socialisation et de collaboration, qui sont également des aspects importants de leur développement. Ce travail individuel et répétitif peut contribuer à un sentiment d’isolement. Les interactions sociales jouent un rôle crucial dans le développement cognitif et émotionnel des élèves,et le manque de ces interactions pendant les vacances peut être préjudiciable.

Cahiers de vacances : par quoi les remplacer ?

Stimuler le cerveau des enfants durant la période estivale ? Oui ! Utiliser un cahier de vacances ? Non ! Alors que faire ? Bonne nouvelle : Nous avons plein d’idées à vous souffler.

Aller à la bibliothèque

Se rendre à la bibliothèque avec son enfant permet de découvrir une variété de livres adaptés à ses goûts : bandes dessinées, livres de blagues, romans illustrés, biographies de personnalités inspirantes, ouvrages de sciences ou de bricolage, etc. Laissez-le choisir ce qui l’intéresse vraiment. La lecture plaisir stimule l’imagination, enrichit le vocabulaire et développe les compétences de compréhension.

Faites de la lecture une activité familiale. Chaque membre de la famille peut choisir un livre et, en fin de semaine, partager ce qu’il a appris ou trouvé intéressant. Cela crée des moments de partage et de discussion autour des découvertes littéraires de chacun.

Si vous partez en vacances, emmenez les livres avec vous. Ils occuperont votre enfant pendant les trajets et les moments calmes.

Réaliser des recettes de cuisine

Apprendre en cuisinant.

Cuisiner avec votre enfant est une activité éducative enrichissante. Lire une recette, mesurer les ingrédients, suivre des instructions pas à pas : toutes ces étapes renforcent les compétences en lecture, en mathématiques et en motricité fine. La cuisine est aussi un excellent moyen d’introduire des concepts scientifiques de manière concrète, comme les réactions chimiques entre les ingrédients.

Les vacances offrent souvent plus de temps pour cuisiner ensemble. Profitez de cette période pour réaliser des recettes qui prennent un peu plus de temps, transformant la cuisine en une activité ludique et éducative.

Tenir un journal de bord

Proposez à votre enfant de tenir un journal de bord où il peut écrire ses activités quotidiennes, coller des images, faire des dessins, etc. Cela améliore ses compétences en écriture et lui permet de garder une trace de ses vacances. Écrire la date chaque jour l’aide également à se familiariser avec le passage du temps.

Encouragez-le à envoyer des cartes postales à des membres de la famille ou à des amis. Il peut aussi inventer des histoires et vous les lire, vous permettant de l’aider à enrichir son récit et à développer sa créativité.

Résoudre des énigmes mathématiques

Les énigmes mathématiques quotidiennes sont un excellent moyen de maintenir l’esprit de votre enfant actif. Plutôt que de parler de « problèmes », utilisez le terme « énigmes » pour rendre l’activité plus attrayante. Choisissez des énigmes qui nécessitent la manipulation d’objets du quotidien pour renforcer les compétences arithmétiques de manière ludique.

Encouragez votre enfant à mesurer divers objets à la maison et à l’extérieur, puis à comparer les longueurs. Profitez-en pour marcher ensemble sur un kilomètre afin qu’il se fasse une meilleure idée des distances.

Jouer à des jeux de société

Les jeux de société sont d’excellents outils pour apprendre tout en s’amusant. Ils développent l’attention, la mémoire, la logique, le sens de l’observation, le comptage, le langage et la dextérité. Les ludothèques offrent souvent une grande variété de jeux et peuvent être une ressource précieuse.

Les jeux de société favorisent également les interactions sociales, apprenant aux enfants à suivre des règles, à attendre leur tour et à coopérer avec les autres, des compétences essentielles pour leur développement.

Faire des excursions

Les sorties éducatives, comme les visites de musées, les balades en forêt ou les promenades au parc, offrent des occasions d’apprentissage en dehors de la maison. Proposez des missions amusantes à votre enfant et ses amis, comme récolter des pommes de pin, suivre un itinéraire ou trouver des insectes différents.

Pour rendre ces sorties encore plus excitantes, proposez une petite récompense à la fin, comme une glace ou un bon goûter. Cela motive les enfants et rend l’expérience encore plus agréable.

Prendre le temps de discuter

Les vacances sont l’occasion idéale pour passer du temps de qualité avec votre enfant. Prenez le temps de discuter de ses lectures, de ses activités et de ses sentiments. Ces moments d’échange permettent de développer une relation positive et de mieux comprendre ses émotions.

Pour les enfants présentant des troubles des apprentissages, ces discussions peuvent être un moment pour les rassurer et les encourager. Abordez ouvertement les défis qu’ils rencontrent, félicitez leurs efforts et préparez ensemble une rentrée sereine.

Initialement créés pour prévenir la perte d’acquis scolaires, les cahiers de vacances sont-ils, aujourd’hui, utiles ou pas ? Bien qu’ils conviennent à certains enfants en demande d’activités scolaires, ils peuvent aussi causer une surcharge cognitive et une perte de motivation. Des alternatives comme la lecture plaisir, la cuisine, la tenue d’un journal de bord, la résolution d’énigmes, des jeux de société ou encore des excursions éducatives peuvent stimuler le cerveau des enfants de manière plus ludique et tout aussi, voire plus, efficace.

Pour Apili, apprendre doit être synonyme de plaisir, de joie et de rires. Pour découvrir gratuitement nos méthodes d’apprentissage de la lecture et des mathématiques, basée sur l’humour, cliquez sur l’émoji 😂.

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