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Problème d’écriture : qui consulter ?

4 août 2022

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Dans une classe, les élèves qui possèdent des difficultés en écriture se repèrent facilement. Néanmoins, le diagnostic et l’orientation sont une tout autre histoire. Comment accompagner un enfant qui présente un problème d’écriture et surtout qui consulter ? Dans cet article, nous aborderons d’abord les enjeux complexes de la dysgraphie avant de nous intéresser aux différents professionnels qui s’occupent de ce trouble d’apprentissage.

Qu’est-ce que la dysgraphie et est-ce un problème grave ?

Un trouble aux multiples facettes

L’écriture constitue une activité motrice fine complexe de construction longue. De ce fait, sa maîtrise demande plusieurs années d’apprentissage. Son exécution s’évalue selon quatre critères :

  • la vitesse ;
  • la lisibilité ;
  • les performances orthographiques ;
  • le coût cognitif.

Vous vous en doutez, ce dernier paramètre reste le plus difficile à déterminer. Il correspond à l’énergie dépensée pour effectuer une tâche. Lorsque les ressources mobilisées pour réaliser une action sont élevées, on parle de coût cognitif important.

Cette réalité se manifeste par exemple lorsque l’écriture devient, au fil des lignes, de moins en moins lisible ou que les fautes se multiplient peu à peu.

Si l’attention se focalise principalement sur l’écriture, alors elle ne peut être réquisitionnée pour d’autres activités d’apprentissages. Le problème n’est pas tellement que l’enfant écrive mal, mais plutôt que l’effort attentionnel fourni soit disproportionné.

Une dysgraphie arrive rarement seule

La dysgraphie fait partie des troubles spécifiques de l’apprentissage et concerne principalement l’écriture. Selon l’Inserm, un trouble dys se manifeste rarement seul, puisque 40 % des enfants présentant un trouble dys sont touchés par d’autres pathologies comme la dyspraxie (difficulté à réaliser des gestes), la dysphasie (difficulté de langage) ou la dysorthographie (difficulté à orthographier).

Qui plus est, les troubles des apprentissages sont profondément liés à l’aspect psychologique, émotionnel et comportemental des enfants. Une anxiété, un mal être ou un manque d’estime de soi influent également sur la faculté d’apprendre correctement.

En plus d’adopter des attitudes positives, la consultation de plusieurs professionnels de santé peut s’avérer utile pour avoir une vision d’ensemble et agir sur plusieurs leviers.

Rassurez-vous, la dysgraphie n’est pas une maladie, elle n’est donc pas contagieuse, elle altère seulement la vitesse et la fluidité de l’écriture, ce qui rend son exécution laborieuse. Chaque cas est différent et dépend des besoins spécifiques de l’enfant.

La dysgraphie est un trouble d'apprentissage lié à l'écriture.

Pas besoin de médicaments Lulu,
la dysgraphie n’est pas une maladie !

 

Les professionnels à consulter dans le cadre d’un problème d’écriture

1. Le médecin généraliste pour un suivi global

Avant de prendre rendez-vous avec un ou plusieurs professionnels de l’écriture, la consultation d’un médecin généraliste peut vous aider à cerner le problème et à verbaliser vos inquiétudes. Cette première approche permettra d’écarter d’éventuels troubles sensoriels comme une altération de la vue qui pourrait être à l’origine de ces difficultés.

Dans un second temps, votre médecin se chargera de prescrire les bilans et séances de rééducation nécessaires avec les différents professionnels de santé.

2. L’orthophoniste pour un bilan complet

L’orthophoniste est un professionnel de santé qui prend en charge différents troubles tels que la déglutition primaire, les troubles du langage ou la dyslexie. La rééducation de l’écriture fait également partie des compétences de cet expert des troubles de la communication.

Un bilan orthophonique peut permettre de diagnostiquer une dysgraphie. L’orthophoniste sera en mesure d’analyser la nature des difficultés et de vous proposer un plan de soin adapté.

L’avantage d’une consultation avec un orthophoniste pour un problème d’écriture est que la séance est remboursée si elle est prescrite par votre médecin généraliste.Illustration de la méthode Apili.

Rémi fait le plein d’énergie pour sa journée !
Il en aura bien besoin pour rester concentré.

 

3. Le psychomotricien pour l’aspect psychomoteur

Le psychomotricien s’occupe, comme son nom l’indique, des difficultés psychomotrices, que ce soit la motricité globale ou la motricité fine. De ce fait, il intervient généralement lorsque l’enfant présente des difficultés de prise de conscience de son schéma corporel, des gestes désordonnés ou qu’il semble mal latéralisé.

Lorsqu’un enfant présente des difficultés globales, pas seulement en écriture, mais aussi dans les gestes de la vie quotidienne, en sport ou lors des activités manuelles, il peut alors être pertinent de consulter un psychomotricien.

Cependant, ces professionnels ne travaillent pas directement sur la rééducation de l’écriture, ils privilégient plutôt une approche globale centrée sur le rapport au corps.

4. L’ergothérapeute pour les difficultés avec les gestes du quotidien

Lorsque les gestes de la vie quotidienne deviennent problématiques, les ergothérapeutes sont les spécialistes à consulter. Ces professionnels sauront évaluer, rééduquer et compenser un trouble dys comme la dysgraphie ou une autre difficulté. Ils peuvent aussi prescrire du matériel adapté en cas de handicap ou de problème moteur, que ce soit un fauteuil roulant ou un enfile-chaussette par exemple.

Dans le cadre d’un problème d’écriture, la consultation d’un ergothérapeute convient particulièrement aux enfants porteurs de handicaps ou accidentés. Ils pourront orienter les patients vers du matériel spécifique afin de les aider à réaliser certains gestes liés à l’écriture, ainsi que des exercices de la main.

Les ergothérapeutes interviennent uniquement sur prescription médicale. En France, les séances peuvent être remboursées par la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) sous couvert de l’AEEH (allocation d’éducation de l’enfant handicapé) pour les personnes handicapées. Certaines mutuelles prennent également en charge ces consultations.

D’autre part, certains ergothérapeutes proposent de réaliser les séances à l’école en étroite collaboration avec les enseignants.

Puisqu’elle ne fait plus de fautes,
Éva a trouvé une autre façon d’utiliser sa gomme…

 

5. La profession de graphothérapeute

Le graphothérapeute travaille sur l’écriture et plus particulièrement sur le geste. Ce professionnel se concentre sur la technique : tenue du crayon, mouvement des doigts, déplacement du poignet, etc.

Après un premier bilan d’évaluation, le graphothérapeute propose des séances hebdomadaires et des exercices à réaliser régulièrement à la maison. Ce type de prise en charge convient lorsque l’enfant ne présente aucune autre difficulté.

En effet, les graphothérapeutes ne sont pas habilités à s’occuper d’enfants avec des particularités ou présentant des troubles neuro-développementaux. Dans ces cas-là, il est important de consulter des rééducateurs de l’acte graphomoteur, que ce soit un psychomotricien ou un ergothérapeute.

À ce jour, la profession de graphothérapeute ne possède pas de diplôme reconnu par l’État et n’exige pas une formation initiale médicale. De ce fait, seuls les orthophonistes, psychomotriciens et ergothérapeutes pourront adapter l’accompagnement selon des paramètres médicaux et une démarche scientifique.

6. La profession de graphopédagogue

La graphopédagogie est une spécialité récente, qui n’est pas une profession paramédicale mais relève de l’enseignement. Le graphopédagogue est un professionnel spécialisé dans l’écriture manuscrite.

Le graphopédagogue travaille sur toutes les composantes de l’écriture : le geste graphomoteur, mais également les stratégies de copie et le lien avec la lecture. Lors de chaque séance, il établit un programme de travail qui doit être réalisé quotidiennement à la maison, pour permettre l’automatisation du geste et son lien avec le sens. Les séances sont espacées de trois semaines à un mois, pour permettre à l’entraînement d’être efficace. L’encadrement d’un parent ou éducateur est donc indispensable pour que la méthode soit efficace.

Les enfants présentant des troubles nécessitant le recours à l’ordinateur en classe peuvent bénéficier de séances de graphopédagogie pour maintenir une écriture manuscrite dans certains contextes – prise de note dans les matières scientifiques, par exemple. Le recours à un graphopédagogue intervient en complément des thérapies adaptées au trouble de l’enfant.

7. Les autres professionnels à consulter pour un problème d’écriture

Une fois la rééducation de l’écriture achevée, il arrive que certains enfants conservent des difficultés, notamment pour mobiliser leurs capacités. Le geste pour former les lettres est acquis, mais le déplacement de la main et du poignet s’avère inefficace ou la dispersion de l’attention continue à rendre l’écriture laborieuse.

Certains élèves peuvent également présenter un blocage psychologique à la suite de la rééducation et demeurent ainsi incapables de montrer ce qu’ils savent faire.

Dans ces cas-là, il peut être pertinent d’engager un suivi avant, pendant ou après la rééducation en écriture avec d’autres professionnels comme un psychologue, un sophrologue ou un kinésiologue.

 

Est-ce que l’ordinateur est une solution au problème d’écriture ?

L’usage de l’ordinateur n’est à envisager qu’en dernier recours dans le cas d’un problème d’écriture, lorsque tous les moyens mis en œuvre en rééducation n’ont pas abouti. L’écriture manuscrite sert à établir des connexions importantes, tant pour mémoriser l’orthographe et la grammaire que pour l’apprentissage des leçons. Elle est véritablement au cœur du développement et il serait dommage de s’en priver, avant d’avoir tout tenté pour l’acquérir.

 

Comme tous les troubles de l’apprentissage, la dysgraphie n’est pas une fatalité. La consultation de professionnels de santé permettra à votre enfant de mettre en place des moyens de compensation efficaces. La méthode de lecture Apili a justement été développée pour les enfants présentant des troubles d’apprentissages. Vous pourrez retrouver les histoires drôles de Lulu, Éva et Rémi dans la boutique Apili. Pour d’autres conseils sur le sujet, vous pouvez consulter notre article sur les activités efficaces pour préparer votre enfant à l’écriture. Vous avez un doute sur un point particulier ? N’hésitez pas à nous contacter !

 

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4 Commentaires

4 Commentaires

  1. Anne

    Attention les psychomotriciens ne sont pas des paramédicaux. Ils ne peuvent pas faire de bilans. L ergothérapeute, le neuropsychologue et l’orthophoniste en ont les compétences et la légitimité. Avec si possible un médecin spécialisé pour coordonner les prises en charge

  2. Cindy

    Bonjour, votre article est intéressant mais les graphothérapeutes ne sont pas reeducateurs de l’acte graphomoteur. Seuls les psychomotriciens et ergothérapeutes (qui font 3 années d’étude reconnues Diplome d’Etat et bon nom de formation spécialisés) sont rééducateurs et donc habilités à prendre en charge les difficultés graphiques avec l’ensemble des difficultés associés dans un accompagnement hollistique de l’enfant.

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