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Comment les enfants apprennent-ils à lire ?

9 mai 2020

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Vous ne le savez peut-être pas, mais la lecture n’a rien d’un processus naturel. Au contraire, apprendre à lire requiert des tâches complexes comme comprendre le lien entre les caractères d’imprimerie et les sons, développer une fluidité de la lecture et comprendre ce qui est écrit. Pour nous les adultes, lecteurs aguerris, cette tâche est tellement automatique qu’elle nous semble insignifiante. Pour les enfants, c’est une autre histoire… Alors comment font-ils au juste pour réussir cet apprentissage ? Dans cet article, vous allez découvrir les efforts que doivent fournir les enfants pour apprendre à lire.

Comprendre que les sons ont un lien avec les lettres

Dans le système alphabétique français, les différentes lettres (graphèmes) sont abstraites et dénuées de sens au départ. Ces lettres doivent donc être reliées à des sons tout aussi abstraits appelés les phonèmes, assemblés entre eux pour former des mots qui ont un sens.

Il s’agit de la fameuse correspondance graphème-phonème (lettre-son) que les enseignants connaissent si bien.

Pour apprendre à lire, l’enfant doit comprendre la relation entre les sons et les lettres. Ainsi, le lecteur débutant doit apprendre les liens entre les quelque 37 sons du français parlé (les phonèmes) et les 26 lettres de l’alphabet.

Malheureusement pour nos enfants, ces graphèmes et phonèmes ne correspondent pas toujours. Certaines lettres se prononcent différemment en fonction du contexte, ce qui rend la tâche encore plus complexe.

L'apprentissage de la lecture demande du temps et des tâches complexes.

Même si la langue française est complexe,
ce n’est pas une raison pour brûler tous les textes dans la cheminée Marc…

La conscience des sons de la langue française

Les recherches nous ont appris que pour qu’un lecteur débutant apprenne cette fameuse correspondance entre les lettres et les sons, il est nécessaire qu’il ait conscience que notre parole peut être segmentée ou décomposée en petits sons.

Ce processus porte le nom de conscience des phonèmes, souvent appelée conscience phonologique. Si vous avez lu d’autres articles comme le guide pour aider votre enfant à bien parler, celui sur la dysphasie, la dyslexie ou le vocabulaire, vous faites peut-être le lien avec le trouble phonologique que j’évoque souvent.

Ces unités segmentées de la parole (sons ou phonèmes) sont représentées par des formes imprimées (lettres ou graphèmes). La compréhension de la relation entre les phonèmes de la langue orale et les lettres écrites est absolument nécessaire pour le développement de la lecture de l’enfant.

Pourquoi la connaissance des phonèmes et la compréhension du système alphabétique sont-elles si importantes pour apprendre à lire ?

L’enfant doit avoir une conscience aiguë des sons des mots parlés.

Par exemple, s’il est capable d’entendre le son « a » dans « chat » et « rat », mais qu’il ne perçoit pas que la différence se situe sur le premier son, alors il aura du mal à accéder à un déchiffrage rapide et efficace.

Cette conscience de la structure sonore de notre langue française nous semble si simple, évidente même. Pourtant, beaucoup d’enfants ne développent pas cette conscience des phonèmes, et ce pour différentes raisons.

Les études en neurosciences nous permettent de comprendre comment se développe le processus de lecture. Désormais, nous avons la preuve que ce n’est pas l’oreille qui comprend qu’un mot parlé comme celui de « chat » est divisé en trois sons et que ces sons sont liés aux lettres « ch » « a » « t ». Nous savons que ce sont les systèmes linguistiques du cerveau qui assurent cette fonction.

Chez certains enfants, le cerveau semble avoir du mal à traiter ce type d’information. C’est ce que nous appelons le trouble phonologique. Ce trouble est le plus courant chez les enfants dyslexiques.

Pour eux, cette compétence s’acquiert avec difficulté et doit donc être enseignée directement, explicitement, par l’enseignant ou par un professionnel lorsque les difficultés sont trop importantes.

Les études ont également prouvé que le développement de ces compétences essentielles telles que la conscience des phonèmes et la phonétique est favorisé lorsque nous lisons des histoires à nos enfants.

Je ne le répéterai jamais assez, la lecture d’histoires à vos enfants est indispensable ! Si vous ne devez retenir qu’un conseil parmi les 20 astuces pour aider votre enfant à apprendre à lire, c’est bien celui-là.

En maternelle, la conscience des phonèmes est travaillée très régulièrement avec les enfants. En parallèle, ils apprennent que les mots sont composés de syllabes. Dès lors, ils doivent être capables de dénombrer les syllabes dans les mots, dire la première ou la dernière syllabe, les dire à l’envers…

Tous ces exercices de phonologie sont très importants pour préparer l’enfant à l’apprentissage de la lecture.

Les enfants apprennent très tôt le nom des lettres et des chiffres lorsqu’ils sont initiés aux concepts de l’écrit et aux activités d’alphabétisation.

Attention toutefois à l’alphabet ! De nombreux parents me disent en consultation d’orthophonie que leur enfant connaît bien l’alphabet. Certes, il s’agit d’une compétence importante, mais je pense que l’apprentissage de l’alphabet peut être contre-productif pour les enfants de maternelle. Il peut être appris plus tard.

En effet, si l’enfant connaît « a, b, c, d, e, f… » et qu’à l’entrée du CP ou 1re primaire, on lui explique que la lettre « c » ne se prononce pas [sé] mais [k], il se peut que ça freine sa progression.

Je dis toujours aux parents de mes patients de maternelle : « ne passez pas de temps à apprendre l’alphabet, jouez plutôt avec les sons de la langue. Vos enfants seront alors plus compétents pour apprendre à lire. »

D’où vient ce fameux trouble phonologique?

Les enfants qui ont des difficultés à comprendre que les mots parlés sont composés de sons individuels souffrent-ils d’un dysfonctionnement ou de dommages cérébraux ? Bien sûr que non ! Cela signifie simplement que les systèmes neuronaux qui perçoivent les phonèmes de notre langue sont moins efficaces chez certains enfants.

Nous pourrions d’ailleurs faire le parallèle avec les personnes qui ont une « bonne oreille » musicale et ceux qui chantent faux. Nous pouvons également penser à ceux qui ont des facilités pour apprendre une langue étrangère et d’autres pour lesquels cela semble si compliqué. Il s’agit donc de compétences spécifiques.

Le développement de la conscience des phonèmes et la compréhension du principe alphabétique sont des compétences essentielles pour apprendre à lire. Tous les enfants doivent les maîtriser afin d’accéder au déchiffrage et à la compréhension de ce qu’ils lisent.

J’ajouterai que les enfants qui présentent un trouble phonologique ont généralement une moins bonne mémoire auditive. Avec eux, il est donc essentiel de s’appuyer sur la mémoire visuelle…

Néanmoins, le développement de la conscience phonologique est nécessaire, mais ne suffit pas pour apprendre à lire. Afin de comprendre ce qui est écrit, l’enfant va devoir déchiffrer de nouveaux mots ou peu familiers pour lui.

De ce fait, il va devoir accélérer sa vitesse de lecture, reconnaître plus rapidement les petits mots, les préfixes et suffixes (qui s’écrivent toujours de la même manière en français) et plus tard les mots entiers.

C’est la raison pour laquelle je suis intimement persuadé qu’il faut travailler le code en début d’apprentissage ! La correspondance entre les graphèmes et les phonèmes et non l’apprentissage de phrases et de mots « par cœur ». Nous abordons d’ailleurs ce point dans l’article sur les différentes méthodes de lecture.

Je suis conscient que c’est un débat houleux qui dure depuis des dizaines d’années, mais je sais que les choses sont en train de changer.

C’est la raison pour laquelle vous ne verrez aucun mot à apprendre « par cœur » dans la méthode Apili. Pour les enfants en difficulté, devoir apprendre des mots et des phrases par cœur est un supplice !

Quand je pense à tous les enfants dyslexiques qui ont dû apprendre à lire avec des méthodes comme Ratus et Mika, ça me fait froid dans le dos !

apprendre à lire Mika Apili

Source : extrait de la méthode Mika.

Pour les enfants qui n’ont pas de difficulté, il y a des tas de bonnes méthodes bien évidemment et ils arrivent toujours à apprendre à lire. Pour les enfants dys, c’est autre chose…

Apprendre à lire et s’améliorer

Si la capacité à lire les mots avec précision est une compétence nécessaire pour apprendre à lire, la vitesse à laquelle cela se fait devient un facteur essentiel pour s’assurer que les enfants comprennent ce qu’ils lisent.

La quantité de pratique requise pour que les enfants puissent lire couramment et automatiquement varie d’un enfant à l’autre.

Certains jeunes enfants lisent un mot une seule fois et sont capables de le reconnaître rapidement la fois suivante. D’autres ont besoin de 20 expositions ou plus. L’enfant moyen a besoin de quatre à quatorze expositions pour automatiser la reconnaissance d’un nouveau mot.

Par conséquent, pour que les enfants apprennent à lire, il est essentiel qu’ils lisent une grande quantité de phrases, puis de textes de leur niveau de lecture.

Il est également important de noter que l’enseignement de l’orthographe et le travail de l’écriture favorisent le développement de la fluidité de la lecture.

Grâce à l’enseignement de l’orthographe, les enfants voient de nombreux exemples de la façon dont les lettres représentent les sons de la parole.

Le jeune lecteur comprend également que les mots écrits sont constitués de plus grandes unités d’impression (syllabes). Le lecteur en herbe sait ainsi que la reconnaissance des mots peut se faire en lisant les « gros morceaux » (syllabes) plutôt que lettre par lettre.

C’est pour cette raison que j’ai fait le choix des syllabes de couleur pour le début de la méthode Apili, comme vous pouvez le voir avec l’extrait ci-dessus. Cette mise en évidence des syllabes est d’une grande aide pour les enfants en difficulté.

Construire le sens à partir des caractères écrits

L’objectif ultime de l’enseignement de la lecture est de permettre aux enfants de comprendre ce qu’ils lisent. La capacité à comprendre ce qui est lu semble dépendre de plusieurs facteurs.

Les enfants qui comprennent bien activent leurs connaissances de base lors de la lecture. Ils sont capables de faire le lien entre ce qui est écrit sur la page et ce qu’ils savent déjà.

L’enfant doit donc posséder un bon vocabulaire, car il est extrêmement difficile de comprendre quelque chose que l’on ne connaît pas. Comment développer le vocabulaire de votre enfant ? Vous connaissez sûrement la réponse… En lui lisant beaucoup d’histoires dès son plus jeune âge, bien sûr !

Les personnes qui comprennent bien ont également le don de résumer, de prévoir et de clarifier ce qu’elles ont lu, et elles utilisent fréquemment des questions pour guider leur compréhension.

C’est pourquoi je vous conseille, lorsque vous lisez une histoire à votre enfant, de poser des questions et d’y répondre vous-même.

En général, lorsque les enfants sont capables de lire les mots d’une page avec précision, ils peuvent construire leur compréhension à deux niveaux.

Le premier niveau est la compréhension littérale, l’enfant comprend les mots qui sont écrits. Cependant, la compréhension fine du sens nécessite bien plus qu’une compréhension littérale. De nombreux éléments d’un texte sont implicites et c’est là qu’intervient le second niveau de compréhension.

Les enfants doivent se poser des questions à propos du texte : « Pourquoi est-ce que je lis ceci ? » « Que s’est-il passé ? », « Quel est le point de vue de l’auteur ? », « Est-ce que je comprends ce que l’auteur dit et pourquoi ? », « Le texte est-il cohérent ou loufoque ? », etc.

C’est ce deuxième niveau de compréhension qui amène le lecteur à une compréhension fine de ce qu’il a lu.

Apili apprendre à lire grâce à l'humour

Hum, un chat qui se balade tranquillement sur un vélo…
On peut dire que la situation est loufoque, n’est-ce pas ?

Le développement des compétences de compréhension de la lecture, comme le développement de la conscience des phonèmes, de la phonétique et de la fluidité de la lecture, doit être encouragé par les enseignants.

Des recherches récentes montrent que l’enseignant doit prévoir des occasions pour les élèves de discuter de ce qu’ils ont lu et des difficultés qu’ils ont rencontrées en lisant. Ce type d’échanges et d’activités devrait être mené dans différents genres de textes, qu’il s’agisse de fiction ou de non-fiction. Cela devrait même être une activité régulière du programme scolaire tout au long de l’année.

Apprendre à lire avec Apili, ça améliore la compréhension?

Lorsque j’ai commencé à utiliser l’humour avec les enfants en rééducation orthophonique, j’ai réalisé plusieurs choses.

Non seulement les enfants étaient extrêmement motivés pour déchiffrer ce qui était écrit, mais bien évidemment ils avaient envie de comprendre ! La raison de cet enthousiasme est simple : comprendre la phrase allait leur apporter un moment de plaisir grâce à un éclat de rire ou un grand sourire.

Avec les méthodes traditionnelles, j’ai toujours trouvé que les phrases avaient peu d’intérêt pour les enfants. Pensez-vous que ça intéresse les enfants de savoir que « Paul fait du vélo le matin ? ». L’utilisation de l’humour avait donc un double intérêt : motiver l’enfant à déchiffrer et à comprendre !

Ma collègue Christine me disait justement que ma méthode Apili permettait de déceler des troubles de la compréhension chez les enfants. En effet, lorsqu’un enfant lit cette phrase : « Rémi joue de la guitare sur le toit de l’école » et qu’il ne montre aucune réaction après l’avoir lue, on peut se demander s’il l’a comprise.

L’humour permet de travailler tout ce qui est implicite et crée avec l’enfant des occasions d’échanges verbaux très intéressants.

Nous en revenons donc à l’importance d’échanger avec l’enfant sur ce qui s’est passé, pourquoi, ce qu’il va se passer ensuite…

Apprendre à lire avec Apili est parfait pour travailler la compréhension. Je sais, je fais ma pub :).

D’ailleurs, je l’utilise également avec les enfants non lecteurs pour développer leur langage oral.

Les superbes illustrations de Rémy Tornior sont idéales, car elles permettent des échanges langagiers très riches avec les enfants. Ces échanges développent leur compréhension, mais également leur vocabulaire.

Comment les enfants apprennent-ils à lire : les autres facteurs importants

Les dernières recherches dans le domaine nous informent des résultats suivants, les bons lecteurs :

  • ont une conscience phonologique aiguë ;
  • comprennent le principe alphabétique (correspondance graphèmes/phonèmes) ;
  • peuvent appliquer ces compétences lors de la lecture et de l’orthographe des mots ;
  • utilisent leurs compétences de manière fluide et précise.

Étant donné que les bons lecteurs reconnaissent les mots rapidement et automatiquement, ils développent d’autant plus leur vocabulaire ! De plus, ils acquièrent de solides compétences syntaxiques et grammaticales qui les aident pour le passage à l’écrit et l’orthographe.

Grâce à leur processus de compréhension et leurs différentes stratégies, ces enfants établissent activement un lien entre ce qui est lu et leurs propres connaissances générales de base par le biais de diverses stratégies.

Ces résultats mettent en évidence l’importance d’un bon niveau de langage oral ! Mais quels sont les facteurs qui peuvent fournir une base solide pour le développement de ces compétences ?

Il ressort clairement des recherches sur l’alphabétisation qu’apprendre à lire est un processus relativement long qui commence très tôt dans le développement, avant que les enfants n’entrent à l’école. C’est donc aux parents que revient le rôle essentiel de préparer leur enfant à l’apprentissage de la lecture.

Les enfants qui bénéficient d’activités stimulantes dès la naissance semblent avoir un avantage en ce qui concerne le développement du vocabulaire, la compréhension et la sensibilisation aux livres.

D’où l’importance pour les parents de lire des livres aux enfants, mais également de lire des livres pour leur propre plaisir. Le modèle parental est déterminant !

Les enfants auxquels on fait souvent la lecture à un très jeune âge sont exposés de manière intensive aux sons de notre langue. Ils sont sensibilisés aux rimes et à d’autres activités de jeux de mots et de langage qui servent de base au développement de la conscience des phonèmes (la fameuse conscience phonologique dont nous parlions plus tôt).

Les comptines et autres chansons sont aussi très efficaces pour aider votre enfant à développer ces compétences. Vous pouvez vous entraîner dès maintenant avec les célèbres paroles de Frères Jacques :

Frère Jacques
Frère Jacques
Dormez-vous?
Dormez-vous?

Sonnez les matines
Sonnez les matines
Ding, ding, dong
Ding, ding, dong

Frère Jacques
Frère Jacques
Dormez-vous?
Dormez-vous?

Lorsque les enfants sont exposés à des activités d’alphabétisation dès leur plus jeune âge, ils commencent à reconnaître et à discriminer les lettres.

Il ne fait aucun doute que les enfants qui ont appris à reconnaître et à imprimer la plupart des lettres en maternelle auront moins de difficultés pour apprendre à lire au CP ou en 1re primaire.

Apili apprendre à lire grâce à l'humour

Cet extrait de la méthode Apili met en avant un point important :
il est préférable de parler du bruit des lettres plutôt que du nom des lettres !

 

 

La capacité des enfants à comprendre ce qu’ils lisent est étroitement liée à leurs connaissances générales. Les très jeunes enfants qui ont l’occasion d’apprendre, de réfléchir et d’échanger avec les adultes seront mieux armés face à la lecture. Avec la compréhension vient le désir de lire davantage et de lire souvent, ce qui ne fera qu’améliorer le niveau de lecture de l’enfant. Vous savez ce qu’il vous reste à faire pour aider vos apprentis lecteurs ! Si vous souhaitez découvrir les histoires amusantes de la méthode de lecture Apili pour les accompagner dans leur apprentissage, rendez-vous dans la boutique.

 

Sources :

  • G. Reid Lyon, How Do Children Learn to Read? ;
  • Lyon, G. R. Report on Learning Disabilities Research. Testimony before the Committee on Education and the Workforce, U.S. House of Representatives.

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3 Commentaires

3 Commentaires

  1. Kayser

    Super création, c’est magique, en deux jours mon fils arrive à lire des petits phrases. Je recommande absolument. Merci pour ce magnifique livre.

  2. vie

    J’ai découvert ce livre par hasard grâce à ma fille , qui rentre en CP. On utilise votre livre comme base pour apprendre à lire. Super astucieux, rigolo, et bonne méthode. Ma fille qui a la trisomie 21 trouve l’intérêt à travailler sa lecture avec ce livre. Elle ne le quitte plus.

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